Le festival de Beaune qui fête ses 30 ans, ne faillit pas à sa réputation de manifestation phare de la musique baroque. Après la recréation en première mondiale de l'Orlando furioso de Vivaldi, place ce soir aux Septem Verba a Christo in cruce, soit les Sept Dernières Paroles du Christ sur la croix, un oratorio inédit attribué à Pergolèse, qui sera dirigé par René Jacobs, et interprété par l'Akademie Für Alte Musik Berlin et des chanteurs hors pair : la soprano Sophie Karthäuser, l'alto Christophe Dumaux, le ténor Julien Behr et la basse Konstantin Wolff.
Si feu Hermann Scherchen fut le premier à découvrir cette œuvre à la bibliothèque communale de Zurich, il a fallu que l'on trouve deux autres manuscrits dans des bibliothèques de cloîtres allemands, et qu'un jeune musicologue rédige une thèse comparant la musique de ces manuscrits avec celle de Pergolèse, pour lui en attribuer la paternité avec certitude. Selon René Jacobs qui va enregistrer cet oratorio en première mondiale, «le fait que Pergolèse soit mort à 26 ans, et ne soit devenu populaire qu'après, explique que l'on ne dispose que de 9 manuscrits autographes de ses œuvres, dont ni son Stabat Mater, ni sa Serva Padrona».
vêpres. D'une durée d'une heure et déployant une palette de timbres riche et originale - cor, trompette avec sourdine, harpe -, l'œuvre se compose de sept cantates à deux airs autour des paroles de Jésus sur la croix, et offre nombre de solos instrume