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La parité, féminin singulier

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[En chantier] . Tout l’été, déambulation au cœur des constructions, réelles ou imaginaires. Aujourd’hui, la répartition des genres est-elle un combat d’arrière-garde, un sujet à la mode ou une utopie ?
publié le 31 juillet 2012 à 19h06

C'est comme un jeu de l'oie. On avance, on passe parfois deux tours car on est tombé sur la case «prison», on repart, on est près du but et soudain, patatras, retour à la case «départ», si on ne recule pas carrément en «enfer» lorsque les choses tournent vraiment mal. Il en est ainsi des combats pour les libertés, toutes les libertés. Primo, rien n'est jamais acquis. Secundo, qu'est-ce qu'une victoire ? On dit du XXe siècle qu'il est celui des femmes, celui où elles ont conquis le droit d'être reconnues égales à l'autre moitié de l'humanité, les hommes. Le siècle où elles ont réussi à obtenir des libertés qui paraissent élémentaires aujourd'hui quand elles ont été gagnées de haute lutte. La liste est longue et impressionnante, qui montre combien le sexe dit «faible» stagnait à la case Moyen Age. Passons au XXIe en s'attardant sur la loi qui le marquera à jamais : celle qui inscrit la parité (définitivement ?) dans les codes civil et pénal. Au travail d'abord, en politique ensuite. Une loi toujours inappliquée dans l'un et l'autre domaines. Et si elle était inapplicable ? Et si c'était une chance ? Hurlements des militantes féministes mais tant pis, on se lance. La parité en abécédaire pour réfléchir et forger son opinion hors des diktats.

ARISTOTE. «L'habitude est une seconde nature», dit le philosophe grec, qui parle aussi de «la force de l'habitude» dans l'Ethique à Nicomaque. Pour Aristote, les habitudes son