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Portrait

Twiggy, petite fille model

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Summer of rebels . Docu . Philip Priestley retrace sur Arte la vie de la «brindille», mannequin culte des sixties.
publié le 3 août 2012 à 22h06

On la croyait morte, tellement elle est iconique. Ou peut-être la confondait-on avec Edie Sedgwick, la pauvre petite fille riche de Warhol. Blonde aux cheveux courts, post-Jean Seberg, mais en plus trash. Erreur grossière, Twiggy est anglaise, Edie, américaine. Tout le monde connaît Twiggy, ne serait-ce que parce qu'elle pose sur la pochette de l'album Pin Ups, de Bowie.

Hélas, Twiggy, la «brindille», icône mode des sixties, a vieilli. Elle a désormais un site internet où elle vend ses fringues, ses disques, ses autobiographies. Sur la homepage, elle apparaît dans un nuage pastel, comme sortie d'un générique d'Amour, gloire et beauté. Il y a quelque chose de pourri au royaume du brushing. Comme si, régulièrement, la restauration succédait à la révolution. Twiggy chante avec Bryan Adams. Elle n'a pas eu le bon goût, comme Veruschka, autre supermodel de l'époque - qui pose pour David Hemmings dans le Blow Up d'Antonioni ( lire pagesVIII-IX du Cahier Eté) - de collaborer plutôt avec Blixa Bargeld.

Acide. On voit beaucoup Twiggy jeune dans le documentaire de Philip Priestley que programme Arte ce dimanche. Elle rit, saute, élude les questions, a l'air en permanence sous acide sans jamais rien prendre. Des kilomètres de pellicule ont été tournés sur elle entre 1965 et 1967. C'est un peu la gran