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portrait

Madonna, 47 ans. Fin de reine

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Rencontres imaginaires. Ils sont difficiles, voire impossibles à rencontrer. Jusqu'à début septembre, Libération, frustré, a inventé deux entretiens avec six stars intouchables à deux moments de leur vie. En 2005, l’icône pop ex-punk, sous influence de la kabbale, joue très sérieusement les châtelaines en Angleterre.
publié le 23 août 2012 à 19h06

Cela se peut-il ? Au milieu de la cour, devant le manoir en brique rouge, une Marie-Chantal jette des graines à une vingtaine de poules. Elle a les cheveux blond doré coiffés à la Grace Kelly. Sa robe plissée crème, assortie à son gilet, lui tombe sagement à mi-mollet. Chaque fois qu'elle lance une poignée, elle s'accroupit et regarde les volailles s'affairer. Voilà qui ferait une bien mauvaise pub, se dit-on en franchissant le portail. Barbour (Damart ?) plus que Burberry. A mi-chemin entre Damart et Burberry ? Finalement la femme se retourne et nous fait un signe de la main. Cela se peut : Madonna a viré dadame. Elle sort cet automne un documentaire sur sa dernière tournée, le Re-Invention Tour, mais au fond on s'en fiche pas mal. Ce qui nous intéresse, ce que l'on voulait voir de nos propres yeux, c'est l'énième métamorphose. Punk crado dans les années 80 (Like a Virgin), exhibitionniste hardcore (Erotica) en 1992 puis icône new age (Ray of Light) en 1998, à 47 ans, la reine de la pop a remisé les santiags et le chapeau de cow-boy bling de Music pour se vautrer dans le conservatisme de la vie de château. Ashcombe House, Angleterre : ci-gît Madonna ?

Le tour du propriétaire est écœurant. D'une valeur de 9 millions de dollars, le domaine, situé dans le comté de Wiltshire, couvre environ 400 hectares. Dans le salon, Frida Kahlo se dispute le mur du fond avec Helmut Newton. L'écurie ne compte pas moins de sept chevaux. Tenus à dista