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Libération
Critique

Biarritz, éberlué au présent

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Chorégraphie . Le festival Le temps d’aimer la danse convoque au plaisir immédiat.
publié le 13 septembre 2012 à 20h57

Pour Thierry Malandain, directeur du Centre chorégraphique national (CCN) de Biarritz et du festival Le temps d'aimer la danse, la manifestation biarrote n'a jamais aussi bien porté son nom. «En cette période d'austérité, dit-il, certains penseront que la danse, qui apporte pourtant de merveilleux soulagements, n'est qu'un art accessoire, une sorte de colifichet réservé aux beaux jours. Ce qui égale à penser qu'il faudrait aimer plus tard ! Non, le temps d'aimer, il ne faut pas le laisser passer.»

Depuis vingt-deux ans, le festival s’active en tout cas pour que, dans le cadre art déco idyllique du casino, sur les places ou en bord de lac ou d’océan, chacun prenne plaisir au contact des danses les plus diverses en provenance d’Inde, d’Afrique, des pays nordiques… Pas de pince-fesses ici, où les annonces se font en basque (traduites en français), on dit tout haut ce qu’on pense tout bas, des professionnels au public, tous âges confondus.

Slip. La création de Claude Brumachon, D'indicibles violences, premier volet d'un triptyque sur la chair, a marqué les esprits. Après avoir parfois abusé des images, de la narration et des étoffes, le chorégraphe, par ailleurs directeur du CCN de Nantes, revient à l'essentiel : la peau, le geste et l'humeur. Pour ce faire, il a convoqué huit danseurs, dont son complice Benjamin Lamarche. Vêtus seulement d'un slip de couleur, les interprètes se lancent dans une curieuse bataille pour atteindre le dépoui