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Le Nobel de littérature décerné au Chinois Mo Yan

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L'Académie salue le «réalisme hallucinatoire» de l'auteur.
Mo Yan au salon du livre de Francfort 2009. Réputé proche du régime de Pékin, certains de ses ouvrages sont néanmoins jugés «subversifs» par la Fondation Nobel. (Photo John Mc Dougall. AFP)
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publié le 11 octobre 2012 à 13h17
(mis à jour le 11 octobre 2012 à 14h34)

Le romancier chinois Mo Yan a obtenu jeudi le prix Nobel de Littérature 2012, récompensé pour une œuvre qui dépeint avec réalisme l'histoire mouvementée de son pays et l'attachement à son terroir de Chine orientale où il a grandi. Mo Yan, 57 ans, «avec un réalisme hallucinatoire, unit le conte, l'histoire et le contemporain», a relevé l'Académie suédoise.

Il est le deuxième écrivain de langue chinoise du palmarès. Avant lui, un premier écrivain né en Chine, Gao Xingjian, dissident naturalisé français en 1997, avait obtenu ce prix en 2000. Mais l'information avait alors été censurée par la presse chinoise. Mo Yan, contacté par l'Académie, «était chez son père. Il est extrêmement heureux et terrifié», a rapporté le secrétaire perpétuel de l'institution, Peter Englund, interrogé par la télévision publique suédoise. Le lauréat porte un pseudonyme qui signifie «ne parle pas». Son vrai nom est Guan Moye.

A lire aussi : l'entretien avec Mo Yan paru en 2009 dans Libé, «Quand je dors, seule une partie de mon cerveau se repose».

Il a choisi ce nom de plume à l'occasion de la publication de son premier roman, Le Radis de cristal (1986) où un enfant qui refuse de parler raconte la vie paysanne telle que l'auteur l'a vécue dans son enfance. Depuis, il est l'un des écrivains les plus renommés de Chine. Répu