Grande mue à la Maison de la poésie, à Paris. Le joli établissement du passage Molière (en bas de la rue Saint-Martin, dans le IIIe arrondissement) va devenir un lieu dédié à la littérature en scène, «point de ralliement des nouveaux modes de rencontres entre les auteurs, les textes et le public». En sus, bien sûr, d'être une scène tournée vers la poésie. Bernard Comment, écrivain et éditeur au Seuil, et Olivier Chaudenson, créateur (avec Olivier Adam) du festival littéraire les Correspondances de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), prennent les rênes de la Maison pour conduire ce changement. Le premier a été porté à la présidence le mois dernier, le second a été nommé directeur jeudi. C'est l'aboutissement d'un projet qu'ils défendaient depuis plusieurs années.
«Cœur». Dès 2008, dans Libération, Olivier Chaudenson et Bernard Comment proposaient la création d'une véritable «scène littéraire» permanente, où les écrivains viendraient régulièrement faire des lectures publiques, simples ou croisées, associant éventuellement l'image ou la vidéo : «Une lecture non pas anecdotique ou illustrative, ou "intermède", comme cela arrive. Non, une lecture-enjeu, une lecture comme le cœur mis à nu de l'œuvre par son auteur.»
Depuis quatorze ans, les Correspondances de Manosque ont défriché cette voie, proposant chaque fin septembre «concerts littéraires» et autres performances renouvelant cet art vivant qu’est la