Depuis 1987, l'ensemble Musicatreize fait vivre la création contemporaine à Marseille. Dans sa salle de répétition, sise au 53, rue Grignan (VIe arrondissement), le public est invité aux répétitions, préparatifs et autres rencontres. L'ensemble peut s'enorgueillir d'une belle discographie et d'un prix des victoires de la musique classique (catégorie «Ensemble») en 2007.
A partir de jeudi, le lieu de retrouvailles devient une salle de concert permanente, entre autres avec l’aide de Marseille 2013. Ainsi, ce même jour, on entendra l’ensemble lui-même interpréter des œuvres de Guy Reibel, François Rossé et Péter Eötvös. Un programme entre musique électroacoustique et traitement de la voix comme «tribu» (Rossé), puisque Musicatreize est de préférence voué à la musique vocale contemporaine.
Le lendemain, vendredi, deux compositeurs fétiches de Musicatreize : Maurice Ohana et Félix Ibarrondo, mais interprétés par un invité, cette fois, le guitariste Pablo Márquez, et replacés dans un répertoire alliant musiques espagnoles de la Renaissance (Luys de Mila) et de la modernité (De Falla).
Ohana et Ibarrondo ont été choisis pour leur latinité, car on ne rigole pas avec le Sud à Musicatreize, pas plus qu’à Marseille, d’ailleurs - ce qui explique sans doute un peu la difficulté de la capitale du détournement bucco-rhodanien de fonds publics à s’imaginer en celle, européenne, de la culture.
On ne fera cependant pas grief à Roland Hayrabedian, chef d’orchestre et directeur de Musica