Le Printemps des poètes est un événement annuel qui fêtera ses quinze ans d’existence en 2013. Son rayonnement n’est plus à démontrer. Il va au-delà des périodes dans lesquelles il est annoncé, il va au-delà des territoires où on l’estimait attendu, il excède les budgets dans lesquels on le comprimait avec le peu de moyens qui lui était accordé : il pourrait servir de modèle dans sa gestion, son action, ses retombées nombreuses et sa communication. Peu d’équivalent. Peu d’équipes qui se soient battues avec un tel acharnement.
Au lieu de voir son développement soutenu, au lieu de tirer profit de cette plateforme inédite où se retrouvent auteurs et comédiens, acteurs multiples, citoyens - poètes et publics, on l’étouffe en amputant la subvention que lui verse l’Education nationale (- 60 000 euros) sans laquelle l’association et la manifestation disparaîtront. Cela peut paraître peu, mais c’est énorme en comparaison du budget de la structure.
On préfère ignorer le Printemps des poètes, le réduire dans les missions qui font sa force et son histoire, et singulièrement dans son action, essentielle, au cœur du système éducatif. Même si on ne saurait exonérer de leur responsabilité les ministères précédents qui, en dix ans, ont réduit de 50 % l’aide au Printemps des poètes, notamment le ministère Chatel, premier responsable de la situation actuelle, c’était le moment, à l’heure où le président de la République et le ministre de l’Education nationale donnent pour prioritaire l’action a