Le blues s’est trouvé ces dernières années un amateur de choix en la personne de Kevin Shirley, producteur ingénieur du son sud-africain, émigré à Los Angeles pour fuir l’apartheid.
Surnommé «Caveman», Shirley se décrit comme un «homme de Néandertal», non seulement à cause de ses cheveux longs, mais aussi parce qu'il va fouiller dans les combles de l'histoire de la musique mondiale. De formation classique, Kevin Shirley, 52 ans, est depuis toujours fan de Jimmy Page, guitariste de Led Zeppelin, lui aussi chasseur de trésors du passé.
A son arrivée en Californie, Kevin Shirley avait payé 200 000 dollars de sa poche la production d’un groupe inconnu, Healing Sixes, parce qu’y jouait Jason Bonham, fils de John, batteur de Led Zep. Le Sud-Africain sera ensuite à l’origine du DVD anthologie du groupe blues rock mythique des années 70.
«Spontanéité». Durant son périple entre l'Australie et les Etats-Unis, il croise également la route de groupes de hard comme Aerosmith, Iron Maiden, The Black Crowes ou Bon Jovi. Sa marque de fabrique, jusqu'à… Nothing but Love, l'album du Robert Cray Band. Sa rencontre avec le talentueux guitariste de New Hartford, Joe Bonamassa, va le faire connaître dans un milieu où il n'était pas encore entré : le blues. «J'ai eu de la chance. C'est un honneur pour moi d'avoir pu travailler avec des gars comme Bonamassa et Robert Cray, assure-t-il au téléphone, depuis sa maison de la côte Ouest. Ils m'ont fait confiance.»