La fréquentation des théâtres privés parisiens est en baisse. C'est le constat dressé cette semaine par Antoine Masure, délégué général de l'Association pour le soutien au théâtre privé (ASTP). La diminution des spectateurs par rapport à 2011 est estimée à 12%. La baisse de recettes atteignait même 16% à la rentrée de septembre, mais les bons scores de novembre ont permis de limiter la casse à 12%, et «nous tablons sur une baisse de 10% sur l'ensemble de l'année», a estimé Antoine Masure. Le théâtre privé, qui réalise traditionnellement ses meilleures recettes en novembre et décembre, espère combler avec les fêtes une partie du manque à gagner.
La rentrée a été médiocre, en dépit de quelques locomotives ( Comme s'il en pleuvait, avec Pierre Arditi, le Père, avec Robert Hirsch, Le roi se meurt, avec Michel Bouquet, le Journal d'Anne Franck, avec Francis Huster, A la Française, avec Edouard Baer…) «Il est difficile de ne pas faire le lien avec le climat économique morose», constate Antoine Masure.
Le théâtre privé, qui ne peut pas compter sur les abonnements, ni sur le public scolaire, comme le théâtre public, est «immédiatement confronté aux difficultés du marché, explique-t-il.Novembre et décembre sont traditionnellement nos meilleurs mois, avec environ 20% du total de recettes de l'année»,du fait de la venue à Paris du public de province aux vacances de la Toussaint et pour les fêtes de fin d'ann