Fin novembre, Ozma joue au Sunset à Paris, un an après y avoir dévoilé Peacemaker, son dernier disque qui restera comme l'un des meilleurs publiés en 2012. A 22 heures, le quatuor strasbourgeois annonce que le premier des trois sets sera consacré à New Tales, album qu'il enregistrera en mai prochain. Ces compositions, destinées à être accompagnées de vidéos, marquent un tournant pour le groupe qui joue désormais avec un ordinateur et des synthétiseurs, permettant de démultiplier les rythmes et d'étoffer les textures.
Les conditions acoustiques d'un club de jazz ne sont pas idéales pour interpréter cette musique qui demande l'espace et la technologie d'une vraie salle de concert, comme le Hall des Chars de Strasbourg où Ozma achèvera, vendredi, sa tournée et pourra projeter ses vidéos. Mais malgré quelques accrocs surAwakening, le groupe rappelle, dès The Launch, la qualité de ses solistes, à commencer par le saxophoniste David Florsch, passant du ténor au soprano, et dont le premier solo évoque les «sheets of sounds» du meilleur Coltrane.
Loin de tomber dans la facilité «atmosphérique» façon Sigur Rós ou Nils Petter Molvaer, ces New Tales permettront peut-être d'élargir le public du quatuor, autrefois trio puis quintette avec trombone, ayant déjà visité le Canada ou l'Inde. En retenant du jazz la verve tonitruante des fanfares de la Nouvelle Orléans, au lieu du swing, en y ajoutant la mécanique et les unisons du prog et jaz