«Normalement, devant une coulée de lave, vous fuyez. Mais cet homme est mort en défiant le volcan», raconte Shinichiro Ohki, de la Fondation de recherche archéologique de Gunma. Des archéologues de cette région ont en effet mis au jour les restes bien conservés d'un personnage du VIe siècle en armure, brûlé vif par les cendres volcaniques alors qu'il tentait de calmer la fureur de la montagne. Il s'agirait, selon les archéologues, d'une figure de haut rang. «Si c'était un notable, il est possible qu'il ait prié, ou tenté quelque chose en direction du volcan, pour tenter de l'apaiser»…
Ces restes humains, ainsi qu'un crâne d'enfant, ont été découverts sur le site volcanique du mont Haruna de la préfecture de Gunma, dans le centre du Japon, à environ 110 kilomètres au nord-ouest de Tokyo. Cette zone est surnommée «le Pompéi du Japon», en référence à la cité romaine de la région de Naples anéantie par l'éruption du Vésuve en l'an 79, et retrouvée quasi intacte sous une croûte de cendre dix-sept siècles plus tard à la faveur de fouilles historiques - que dirigea entre autres le romancier français légendaire Alexandre Dumas sous la bannière de Garibaldi.
Le corps retrouvé au Japon porte une armure de plaques de métal reliées entre elles par des lanières de cuir, une technique ultramoderne pour l'époque, importée de la péninsule coréenne. D'après la fondation de recherche archéologique de Gunma, cette armure a pu arriver au Japon en même temps q