A la lettre C : Campadile ? Coline ? A la D : David Song ? Et J : John Parker Song ? On a beau se targuer d’être un spécialiste de l’œuvre chantée de Barbara, sur les quelque 150 chansons qu’elle a interprétées, et composées pour la plupart, en quarante ans, il nous en manquait, allez, une dizaine…
Mais l'intérêt de Barbara l'intégrale - beau livre réalisé par Joël July en 2000 et aujourd'hui réédité pour le quinzième anniversaire de sa mort, le 25 novembre 1997 - n'est pas de mettre le nez du Barbaromane dans son ignorance. Non, ce qui est épatant, c'est qu'on y trouve l'ensemble de ses chansons rassemblées comme dans un recueil de, osons le mot, poésies. Au hasard, Septembre, Il automne, le Verger en Lorraine, Drouot, Marienbad, Attendez que ma joie revienne et autres Göttingen, la liste des tubes est longue comme un jour sans l'écouter… Avec les manuscrits de ses textes reproduits, des petits bouts de phrases, «j'ai peur mais j'avance», des extraits d'interviews, une analyse de la composition chez la longue dame brune…
Seul bémol, des commentaires auxquels on pourrait parfois reprocher une vague emphase (assez similaire à celle de Barbara) : ainsi, à propos de la magnifique chanson Vienne, est-il ainsi précisé que «la fuite féminine se délite dans une impossible résistance à l'amant» et autres «sépulcres ombragés» à propos de Mes hommes ou de Nantes. Mais chacun de ces chapeaux date la chanson, en donne