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Festival Dépayz'arts

Hip HIP-hOP, «Asphalte» !

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La chorégraphie tout en lumières et en flashs de Pierre Rigal électrise la scène et les danseurs.
publié le 26 décembre 2012 à 19h56

Pierre Rigal ne se destinait pas à la danse. L’ancien athlète de haut niveau, sauteur de haies qui a suivi des études d’économie mathématique, regardait plutôt du côté du cinéma. Titulaire d’un DEA de cinéma de l’école supérieure d’audiovisuel de Toulouse, Pierre Rigal croisera des chorégraphes lors de sa formation, avant de devenir interprète de Gilles Jobin et de créer en 2003 sa propre compagnie Dernière Minute.

Depuis, il passe d'un projet à l'autre, explorant à chaque fois des terrains et des matières différents. Son premier solo Erection mis en scène par son complice Aurélien Bory, circassien, se penche sur le long apprentissage de l'homme pour se tenir debout, un état pas si naturel. Dans Arrêts de jeu en 2006, avec trois autres danseurs, il s'inspire d'un match de football devenu mythique le France-RFA 1982 qui laissa un goût d'inachevé. La séance de tirs au but interminable, les blessures (Battiston dans le coma), la victoire «volée» au dernier moment : tout est dans ce spectacle exploité et tenu à distance. Le souvenir se mêle à la nécessité bien actuelle des danseurs d'occuper l'aire de jeu.

Micro est encore d'une tout autre facture. La pièce pour cinq interprètes prend la forme d'un concert de rock déstructuré. Musique et corps interagissent : «L'être humain est un animal musical, dit le chorégraphe, le rocker est un monstre musical.» Dans un autre solo, Press, Pierre Rigal offre une chorégraphie contrainte. Da