Imaginaires

Rêvons. Pour la nuit de la Saint-Sylvestre, on abandonnerait les beuveries sans but des Champs-Elysées ou de n'importe quel centre-ville et on irait découvrir des œuvres et des spectacles dans des parcours artistiques. On pourrait se déplacer en famille ou avec des amis, être émerveillés par des installations de lumière, mais aussi des sculptures en mouvement. Mais attention, ce ne serait pas des artistes de seconde zone, plutôt des pointures d'envergure internationale. Ça commencerait dès la station de RER où l'on serait acteur de sa propre fiction. On passerait ensuite dans des lieux inconnus, assister à des spectacles, faire la fête dans une vraie fausse kermesse mise en espace par des artistes dans les communs d'un château. La nuit serait longue et chaleureuse, l'année commencerait avec de pleines coupes d'imaginaires pétillants. Et puis, allez, soyons fous, ça commencerait même le 27 décembre. Pour ça, il faudrait un conseil général gonflé, des programmateurs aguerris, des villes au diapason et que la fin du monde ne soit pas advenue. Quatre conditions remplies en Seine-et-Marne pour cette troisième édition du festival Dépayz'arts. Vincent Eblé, à la tête du conseil général, souligne que «même en période de contraintes économiques et financières, la culture n'est pas un luxe mais un droit pour tous», l'équipe d'excellents programmateurs de Made in Productions et les villes militantes de Bussy-Saint-Martin, Saint-Fargeau-Ponthierry et