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Libération
Interview

«Quelque chose d’amateur, au sens noble du terme»

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Loïc Boissier, directeur artistique de la troupe, en retrace le parcours :
publié le 2 janvier 2013 à 19h36

Loïc Boissier, directeur artistique, raconte l’épopée des Brigands, symbole du renouveau de l’opérette depuis dix ans. Où l’on apprend que la troupe, qui laisse chaque soir l’Athénée écroulé de rire, n’est pas obsédée du genre et préfère les pas de côté aux succès tout tracés.

Comment sont nés les Brigands ?

Je suis très fier de nos origines, même si je les mentionne peu, car elles n'ont plus beaucoup de sens aujourd'hui. Au départ, les Brigands étaient quinze chanteurs du Chœur des Musiciens du Louvre de Marc Minkowski. Avec des copains, on avait monté une production presque sans moyen, à Montbéliard, un Barbe-Bleue d'Offenbach, notre compositeur fétiche. Aujourd'hui, ne reste de cette première aventure que Christophe Grapperon, d'abord chanteur puis chef de chœur des Musiciens du Louvre, qui est directeur musical des Brigands depuis cinq ans. Les chanteurs vont et viennent, j'essaie d'alimenter la troupe avec des personnalités nouvelles. Les musiciens, en revanche, sont plutôt fidèles, ils forment une entité, faite d'une cooptation intelligente. Beaucoup viennent également des Musiciens du Louvre. Il y a Nicolas Ducloux, qui est pianiste depuis le premier jour et chef de chant, un esprit érudit, qui nous a aidés à faire notre chemin dans ce répertoire.

Aviez-vous pour ambition de redorer le blason de l’opérette ?

Non. On nous étiquette souvent défenseurs de ce répertoire - et nous en sommes fiers - mais ce n’est pas délibéré. Nicolas Ducloux aime beaucoup d’autres genres, les musiciens aussi, e