On sera content, surpris, déçu. Pour le reste, on n’est sûr de rien. Contrairement à la saison scénique, l’art ne refait vraiment peau neuve que dans un mois ou plus. Si quelques expos ont déjà été vues ailleurs (comme la collection photographique Howard Greenberg, qui passera de Lausanne à la fondation Henri Cartier-Bresson dans une semaine, tellement concentrée en chefs-d’œuvre qu’on a l’impression de réviser un cours iconographique), la plupart sont inédites. On connaît la liste des accrochés mais on ne sait rien de l’espace et des liens qui seront tissés.
Rupture. Il y a celles qu'on a peur de voir, comme Keith Haring au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en avril, car l'artiste est si surexposé - en mugs, cartes, posters - qu'on ne sait si l'on pourra le regarder avec des yeux neufs, et en supporter un tombereau : c'est l'effet Hopper au Grand Palais, qui avait fait dire à quelques-uns que c'était finalement pareil en livre qu'en vrai, pas si génial que ce qu'on attendait. Il y a celles qu'on n'a pas forcément envie d'endurer, comme celle d'Eugène Boudin, en mars à Jacquemart-André, pour cause de réalisme inhabité.
Et puis il y a les premières françaises, comme la rétrospective d'Adrian Paci. On connaît l'œuvre star du plasticien, la vidéo Centro di Permanenza Temporanea (2007), où des hommes, ayant tous les signes de l'immigration rejetée, réfugiée, montent sur une passerelle d'av