S'il avait fallu décerner un prix de la meilleure réplique, dimanche soir, lors de la 70e cérémonie des Golden Globes à Beverly Hills, il serait allé à Michael Haneke, dont on n'attendait pas un tel humour, du moins face à un parterre de nœuds pap et robes de cocktail : «Jamais je n'aurais pensé recevoir un prix hollywoodien des mains d'un autre Autrichien», a commenté le réalisateur pince-sans-rire d'Amour, à qui Arnold Schwarzenegger remettait le trophée du meilleur film étranger.
Au rayon des petites phrases, l'actrice et cinéaste Jodie Foster a aussi marqué les esprits - et copieusement alimenté le zapping - en profitant de la soirée (et d'une récompense pour l'ensemble de sa carrière) pour faire un coming out, certes un chouïa confus («Alors je vais juste le dire, avec force et fierté, OK ? Et je vais avoir besoin de votre soutien… Je suis… euh… Je suis célibataire… Je rigole, enfin je ne rigole pas vraiment, mais presque… J'ai fait mon coming out il y a mille ans, à l'âge de pierre…») mais, semble-t-il, sincère, avec spéciale dédicace à son ex-compagne présente dans l'assemblée.
Pour le palmarès proprement dit - voté par l'Association de la presse étrangère à Hollywood -, l'histoire retiendra (ou pas) qu'Argo a carburé. Signé Ben Affleck (également premier rôle) et produit par George Clooney, le récit de l'exfiltration de diplomates américains pendant la révolution iranienne de 1979 a remporté les deux titres prestigieux de