Mesdames et messieurs les réalisatrices et réalisateurs,
Merci pour votre tribune parue le 14 février dans ces colonnes. Merci de soulever enfin la question essentielle. Car, après des semaines de rumeurs et d'allégations au minimum approximatives, après cette agitation pénible pour nous tous - spectateurs, amoureux du cinéma, agents et élus municipaux - vous posez enfin la bonne question à propos du cinéma Méliès : à travers cet équipement, quel service public du cinéma proposons-nous aux habitants de Montreuil et d'ailleurs ? J'y reviendrai.
Les événements récents autour du Méliès ne doivent rien aux supposées tentatives de «déstabilisation» dont vous vous faites l'écho, mais seulement aux responsabilités qui sont les miennes en tant que maire de Montreuil, face aux graves dérives constatées au sein de ce service municipal, dans la gestion des deniers publics. Après les enquêtes et contrôles réalisés par la ville et par le Trésor public, les faits sont là, incontestables : une double billetterie ne faisant l'objet d'aucune comptabilité a permis de soustraire des caisses du cinéma, donc des finances de la ville, des dizaines de milliers d'euros, utilisés ensuite selon le bon vouloir de quelques-uns, à l'insu de leur hiérarchie. Heureusement pour le service public, c'est une pratique illégale et passible de sanctions pénales. Une illégalité immédiatement conf