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Critique

Flynt et C.Sen, branchés sur le secteur

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RAP . Les deux artistes ont pour inspiration majeure leur XVIIIe arrondissement parisien commun.
publié le 19 février 2013 à 20h46

Hasard du calendrier, Flynt et C.Sen ont sorti un album à peu de temps d'intervalle en 2012, ce qui offre un éclairage sur leur image commune de rappeurs du XVIIIe arrondissement parisien.

Le premier s'est fait connaître avec J'éclaire ma ville, en 2007, argumenté comme suit par son auteur : «Je parle de ce que je connais, pense et ressens, je ne m'invente pas une vie. Je n'ai aucun problème à évoquer mon rôle au sein du foyer, ou de ce que ça change d'avoir des enfants. Ce qui m'intéresse le plus dans les textes des MC, c'est ce qu'ils vivent vraiment.» La suite, avec Itinéraire bis, sorti en 2012, procure la même impression de franchise à travers les thèmes abordés - situations banales ou sujets plus sérieux, comme la discrimination à l'embauche. Il ne s'agit pas pour autant de rap «conscient» ou «moralisateur». Flynt récuse ces étiquettes : «Je ne sais pas trop ce que c'est, préférant définir mon rap comme sans concession, vis-à-vis des médias notamment ; un rap d'adulte qui ne tend pas à tirer les gens vers le bas. Ce que je fais est en rapport avec mon âge et mon mode de vie.»

Celui de Flynt est donc d'abord lié à sa ville, Paris. Habitant aujourd'hui la banlieue Est, il semble cependant se détacher de son image de «rappeur du XVIIIe», apparue depuis la sortie de Explicit 18, en 2001, cosignée Didier, Makram et Oswald - une séance fondatrice visitée par Assassin, Ekoué de La Rumeur, la Scred Con