Connue pour ses engagements multiples, la chanteuse et comédienne Jane Birkin a, à de nombreuses reprises, croisé Stéphane Hessel. Comme en septembre 2010 où ils se retrouvent (avec Régine, Agnès Jaoui, Dan Franck…) sous les fenêtres du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Eric Besson, pour entonner l’air les P’tits Papiers afin de défendre la cause des sans-papiers. Ou, la même année, lors d’une manifestation contre la politique d’immigration du gouvernement. Jointe hier après-midi par Libération, Jane Birkin se souvient du personnage.
«La première chose qui me vient à l’esprit est que l’on pouvait systématiquement compter sur lui. Il émanait de sa personnalité une vraie forme de générosité, de gaieté ; un enthousiasme pour ainsi dire adolescent qui laissait imaginer que tout était possible. Maintenant. Qu’il y avait toujours un moyen d’agir sur le présent. Chaque fois qu’il fallait lutter, faire du bruit, on s’attendait à ce qu’il soit là. Et il l’était, en veillant à ne jamais tirer le moindre parti d’une présence si fiable que je ne me souviens même plus la première fois où je me suis retrouvée à ses côtés, peut-être pour dénoncer la guerre en Bosnie, mais je n’en suis plus certaine.
«Je ne connaissais pas tous les détails de sa vie, mais Stéphane Hessel était quelqu'un qui parlait pourtant volontiers, y compris de son passé, de Jules et Jim [lire le portrait page 14] comme des camps, sans pourtant se vanter de cette existenc