L’exposition qui s’ouvre à Créteil ce soir dans le cadre du festival Exit a débuté à Maubeuge sous les nuages qui assombrirent le Nord mi-mars, provoquant des chutes de neige exceptionnelles et semant le chaos. Des nuages qui n’avaient rien d’artificiel, contrairement à ceux proliférant dans «Natures artificielles», jusqu’à rendre l’atmosphère suffocante, qu’ils fussent générés par des logiciels, des machines à fumigènes, de la neige carbonique ou autre simulation de champignon atomique.
L'intitulé de l'exposition en forme d'oxymore recouvre un parcours de 24 installations qui interrogent le rapport ambigu de l'homme à la nature et l'illusoire maîtrise que lui confère la technique. Dans ce cabinet de curiosités du XXIe siècle, les artificialia ont éclipsé les naturalia, le kitsch côtoie le sublime, le bricolage, la technologie de pointe, le cosmos, l'infiniment petit. Les artistes détournent les outils de la science, simulent des éclipses et des tremblements de terre, jouent avec l'électricité, modèlent les fluides et subliment par les arts visuels des phénomènes physiques imperceptibles.
Bric-à-brac. Le collectif suisse Fabric invite les visiteurs à se réchauffer auprès de son astre fait de centaines de lampes infrarouges, qui reproduit un ensoleillement continu à partir de données météo de villes situées sur le tropique du Capricorne, reçues en temps réel par Internet. Perpetual (Tropical) Sunshine,