Mais quoi ? Qu’est-ce en ce sous-bois ? Une fille qui ne s’épile plus ? Un garçon qui milite pour le célibat des gays bears ? Est-ce juste une silhouette humaine ? Spontanément, on songe au yéti, l’abominable homme des neiges. Sauf qu’il n’y a pas de neige et que l’abominable est d’une autre nature. Promenons-nous dans les bois. Et zrac ! Au lieu du loup de la comptine, avec qui - à condition de ne pas être un des trois petits cochons - on peut toujours négocier sur la base d’un partage équitable du Petit Chaperon rouge, on tombe sur ça, cette chose dont rien n’indique qu’elle vient de relire Perrault. Bref, les foies, voire les boules. Si on était chasseur, sûr qu’on lui collerait deux balles de chevrotine dans le buffet avant d’entamer les pourparlers. L’hypothèse rassurante, car cultivée, serait, en anticipant d’à peu près un siècle l’invention de la photographie, qu’on ait réussi à portraiturer un de ces ermites de jardin dont raffolaient la bonne société des nobles à la veille de la Révolution française, un de ces sages «sauvages» volontairement en retrait du monde, à la poursuite de l’état de nature mis à la mode par Rousseau. Imaginons par exemple, circa l’été 1789, le hameau de la reine Marie-Antoinette au fin fond du parc de Versailles et le surgissement, au détour d’un fourré de cet ancêtre de Koko, le gorille qui parle. «Hiiiiii !» auraient sûrement hurlé les suivantes de la reine que la moindre guêpe faisait fuir. «Par ici, la bonne soupe», aurait certainement re
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