«Positif»: le mot revient plusieurs fois dans la bouche d'Isabelle Bertola, directrice du Théâtre de la Marionnette à Paris. Le coup d'envoi de la Biennale internationale des arts de la marionnette (Biam) à peine donné, elle affiche un optimisme tranquille : «Depuis une vingtaine d'années, il y a une évolution très positive de la qualité de la création, mais aussi du regard porté sur la discipline.»
Poupons lunaires. La fébrilité qui règne à la Maison des métallos, à Paris, prise d'assaut par une inventivité bricoleuse et poétique, est là pour lui donner raison. Dans le hall d'entrée, 140 marionnettes à gaine, modelages de glaise ou moulages de silicone costumés, n'attendent qu'une main pour s'animer. Des mémés aux fichus bariolés sont fichées aux côtés de poupons lunaires et de freaks grimaçants, galerie de personnages en sommeil échappée des spectacles de la Compagnie Emilie Valantin.
A l’étage, jeunes ou moins jeunes font cercle autour des installations mécaniques du machiniste et musicien Antoine Ribot, avant de courir à l’une des prochaines représentations en salle. Les séances sont complètes, alors on serre les horaires et les rangs, et on ajoute des coussins.
Jusqu'au 3 juin, une vingtaine de compagnies venues de toute l'Europe, du Québec ou de Chine, présentent leurs créations dans une douzaine de lieux d'Ile-de-France. Des grands noms : Johanny Bert, le Stuffed Puppet Theatre