Deux nominations qui viennent d’être décidées à la Ville de Paris devraient relancer le débat sur la place des musées aujourd’hui dans la cité. Selon nos informations, Jérôme Farigoule, 48 ans va diriger le musée de la vie romantique et Rose-Marie Mousseaux, 34 ans, celui de Cognacq-Jaÿ. Si la première nomination ne devrait pas susciter de difficulté, la seconde risque d’être davantage discutée.
Ces lieux font partie des bijoux hérités du passé, qui font tout le charme d’un Paris insolite, mais dont la municipalité attend manifestement un effort d’ouverture et de modernisation. Le mouvement a été lancé il y a un an par la création d’une agence regroupant les 14 musées de la ville, sous l’égide de Delphine Lévy, dont la marque personnelle est visible dans le rajeunissement des équipes. Déjà, en août dernier, un conservateur de 48 ans, Christophe Léribault est venu donner une nouvelle impulsion au Petit Palais.
Plus modeste, le musée de la vie romantique, près de la place Saint-Georges, est logé dans l'atelier du peintre Ary Scheffer, venu s'installer en 1830 dans ce quartier d'artistes surnommé «la nouvelle Athènes». Jérôme Farigoule est un conservateur sérieux, qui a la responsabilité des cabinets graphiques et d'art décoratif du musée Fabre à Montpellier, où il vient de clore une exposition sur le dessin italien. Sa venue à Paris survient quatre mois après le départ à la retraite d'un personnage haut en couleurs, Daniel Marchesseau, qui a beaucoup animé ce lieu recev