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Libération
Critique

Mathilde Monnier bulle

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La chorégraphe a cosigné avec l’auteur de BD François Olislaeger un spectacle qui manque d’allant.
publié le 25 juin 2013 à 20h16

Renouvelée pour trois ans à la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier, Mathilde Monnier s'est lancée dans une nouvelle aventure. Elle a rencontré le bédéiste François Olislaeger, qui la suivait pour apprendre à danser. Il n'est toujours pas danseur, et c'est tant mieux. Car sa bande dessinée Mathilde, danser après tout (1) est exemplaire, elle plonge le lecteur dans le processus de création et transforme le dessin en lui offrant une scène. L'entente des deux créateurs a également abouti au spectacle, Qu'est-ce qui nous arrive ? Malheureusement beaucoup moins percutant…

Monnier a convié une vingtaine d’amateurs à devenir les personnages d’une bande dessinée qui s’écrit en direct sur un écran, en fond de scène. Si François Olislaeger s’en sort bien, en croquant des visages, en noircissant le paysage ou en l’illuminant de blanc, la danse reste très en retrait. La plupart des volontaires ont un rôle de figurants. Seuls trois d’entre eux s’emparent du plateau pour aider au dessin de la fiction. La relation entre danse et image tient la route car on n’est pas dans le registre de la simple illustration. Le dessin devient ici projecteur. Le propos, en revanche, reste plus flou. Si la référence au Living Theatre et à ses spectacles d’intervention est claire, en interrogeant notamment la place du public dans la salle, le reste a du mal à suivre, malgré les musiques vintage. Les banderoles apparaissent vides de s