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Libération
Reportage

Montpellier gâté par Emanuel Gat

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Variations . Artiste associé cette année au festival héraultais, le chorégraphe israélien présente une exposition de photos et trois créations, dont «The Goldlandbergs», une sorte de conversation d’après Bach avec le pianiste Glenn Gould.
publié le 25 juin 2013 à 20h16

La première fois que l'on a vu Emanuel Gat, c'était en 2004 à Uzès. Sa version du Sacre du printemps, trop ampoulée, n'avait guère convaincu. Depuis, il a vite progressé, notamment avec Brilliant Corners, en 2011 à Montpellier Danse, où il révélait sa formidable capacité à donner le champ libre à un groupe de danseurs, comme s'il s'agissait d'autonomiser un corps de ballet.

Né en 1969 à Hadera, en Israël, il réside depuis 2007 à Istres où il dirige la Maison de la danse intercommunale. Ancien sportif, il étudia tout d’abord la musique à la Rubin Academy of Music, pour devenir chef d’orchestre. Mais à 23 ans, après son service militaire, il s’oriente vers la danse en suivant l’enseignement de Liat Dror et Nir Ben Gal, des chorégraphes non académiques qui n’ont rien à voir avec la Batsheva Dance Company de Ohad Naharin, beaucoup plus néoclassique.

Pinceau. Si on retrouve Emanuel Gat cette année au cœur du festival Montpellier Danse en tant qu'artiste associé, c'est qu'il a plusieurs cordes à son arc et que la qualité de ses spectacles est indéniable. Il propose ainsi quatre créations - trois chorégraphies et une expo de photos. La première, The Goldlandbergs, est une conversation avec le compositeur et pianiste Glenn Gould, sur le thème du sacré. Comme s'il réécrivait sur sa pièce précédente, selon le principe du palimpseste, Gat compose d'abord pour l'ensemble des huit danseurs. Eclairés par des lumières qui les f