Vous avez l’impression d’être utilisée, manipulée ?
Non, c’est moi qui choisis mes chansons, mes habits, mon maquillage. C’est moi qui décide des textes qui paraissent dans la presse, de la pub. Moi toute seule, les autres n’ont rien à dire. J’ai appris à connaître les gens qui travaillent dans les maisons de disques et je sais qu’ils sont des riens du tout. Il ne faut rien leur donner : ils prennent tout sans jamais rendre. Il faut pas leur parler des aspirations qu’on a. Jamais. C’est la plus grande erreur que l’on puisse faire. Si vous leur expliquez vos rêves, vos souhaits, ils en profitent pour tout détruire. Il faut être dur avec eux. Parler d’argent et c’est tout. C’est la seule chose qu’ils comprennent. Peut-être que c’est mieux parce que parler de ce qu’on a dans la tête, c’est toujours un manque de pudeur… Montrer ses faiblesses aux gens, c’est déjà se suicider.
Vous n’êtes pas suicidaire ?
Il y a toujours une partie de soi qui est suicidaire, mais il faut lutter contre.
[…] Quelles sont les questions qu’on ne vous a jamais posées et auxquelles vous auriez aimé répondre ?
J’aime bien quand on me demande quelles sont mes couleurs préférées ou bien quelle est la couleur de ma petite culotte, des trucs comme ça, mais les gens osent pas. Pourtant ce sont des questions intelligentes parce qu’elles prouvent plein de choses.
[…] Vous mettez des petites culottes ?
Ça dépend. Aujourd'hui j'en ai une… Elle est verte (elle rit). La couleur préférée, ça montre beaucoup, toute l'esthétique de la personne. Le noir, ça pourrait montrer Oscar Wilde, Gainsbourg. Le rose, ça montre France Gall, Blondie, Phil Spector, plein de choses. C'est bien de savoir ça. C'est une question honnête, non ?
Vous ne m’avez pas dit votre couleur préférée.
Heu,