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Libération
TRIBUNE

La nouvelle génération du cinéma veut une autre convention

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par Par des jeunes réalisateurs et techniciens du cinéma
publié le 16 juillet 2013 à 19h06

«La jeunesse est la grande sacrifiée de la société française […]. C'est pourquoi j'ai décidé d'en faire la grande cause de cette élection.» Extrait du livre Changer de destin de François Hollande, février 2012.

Monsieur le président de la République, nous sommes techniciens et réalisateurs, de ceux que l’on nomme la nouvelle génération du cinéma français. Nous vivons de nos métiers depuis peu d’années.

Nous avons grandi dans l’héritage d’un cinéma d’auteur où les réalisateurs avaient la possibilité d’inventer leur dispositif artistique et, à travers lui, leur vision d’une époque, d’un monde. Techniciens, réalisateurs, producteurs créaient ensemble, tendus vers ce désir commun.

Depuis les années 60, des générations de techniciens et de réalisateurs ont pu émerger ensemble et trouver leur place au sein de l’industrie du cinéma. Leurs films font partie de notre cinéphilie. Ils ont raconté la France dans toute sa diversité artistique, politique et sociale. Sans eux, le rayonnement du cinéma français à travers le monde n’existerait pas.

Aujourd’hui, trouver un distributeur qui s’engage sur un premier long métrage relève du parcours du combattant et pourtant, sans lui, nous ne pouvons pas avoir accès à une majorité de financements privés. L’obtention de l’avance sur recette du CNC est convoitée comme le Graal car la vie des films en dépend ; les chaînes de télévision se désintéressant de plus en plus de nos projets. Nous avons appris jeune à nous battre, à