Albator est un imposteur. Le héros qui a atterri sur nos tubes cathodiques en janvier 1980 est une contrefaçon, estampillée exception culturelle française. Retour en trois actes sur une mystification digne du père Noël et de la petite souris.
Acte I, un pirate est né
Le premier tome des aventures du capitaine Harlock paraît en 1977 dans la revue japonaise Play Comic. Ecrit et dessiné par Leiji Matsumoto, le manga se déroule un millénaire plus tard sur Terre, quand une gigantesque sphère noire s'écrase à la surface du globe. Les dirigeants politiques préfèrent jouer au golf plutôt que de résoudre le problème et le peuple est trop abruti pour réagir. L'humanité laisse le champ libre aux Mazones, de redoutables guerrières extraterrestres, venues conquérir le monde.
Seuls remparts contre l'invasion, le capitaine Harlock et ses hommes défendent crânement la planète. A bord de l' Arcadia, les pirates de l'espace vont livrer bataille aux colonisatrices.
Acte II, fin de l’aura punk
Il est fréquent qu'un manga devienne un anime (prononcer animé) et réciproquement. Quand une série a du succès, la logique commerciale veut qu'on l'exploite au maximum. L'épopée postapocalyptique du capitaine balafré tape tout de suite dans l'œil de Toei, le principal studio d'animation nippon. Moins de quatre mois après la publication du manga, l'anime, qui rendra célèbre les corsaires de l'espace, est déjà sur orbite. Une version télé qui ne respecte pas totalement le scénario original.
Spécialisé dans l’adaptation de mangas en des