Un club de vacances pour Européens dans un Etat du Sud se transforme, petit à petit, en camp de réfugiés, à mesure que le pays sombre dans la violence politique et sans que les touristes semblent prendre conscience de leur changement de statut.
Les événements les plus banals - ateliers, activités diverses - se répètent immuablement, comme une routine de plus en plus absurde, alors que tout s’embrase alentour. Comédie et cauchemar s’interpénètrent, en une contamination lente et largement énigmatique (personne n’a envie de savoir, ni de se révolter).
Pari. S'il ne manque pas de finesse, le texte d'Hugues Jallon est en mal de puissance dramatique. Et la mise en scène de Myriam Marzouki peine à lui donner un souffle. Elle tient bien son pari de mélanger comédiens professionnels et amateurs, et cette confrontation est même ce qu'il y a de mieux réussi dans le spectacle - notamment quand les uns et les autres, réunis en atelier de prise de parole, racontent d'où ils viennent et qui ils sont. Mais on a beaucoup de mal à se passionner pour une histoire dont les enjeux - psychologiques, poétiques, politiques - tournent court ou restent flous. Comme les images projetées, dont l'imprécision finit par lasser plus qu'intriguer.
«Cobayes». «Il s'agit, dit Myriam Marzouki, de partager et questionner, au cours du processus de création et dans le temps de la représentation, cette expérience dont nous somme