On a beau aimer d'amour Kristen Wiig pour ses rôles sous la houlette de Judd Apatow (En cloque mode d'emploi, Mes Meilleures Amies) et ses sketchs au Saturday Night Live, on peine à discerner ce que l'une des plus étincelantes actrices comiques actuelles est venue faire dans Imogene, de Shari Springer Berman et Robert Pulcini, terne petite farce indé archi-formatée qu'elle produit en même temps qu'elle en tient le premier rôle. Si le talent de Wiig y surnage vaguement malgré tout, cette histoire des déconvenues fortes en lose d'une aspirante dramaturge d'origine bouseuse dans la redoutable mégalopole new-yorkaise et de son retour aux sources, évidemment salvateur, tourne vite à la mélasse de loufoquerie sans charme.
Premier film de la jeune cinéaste argentine Jazmín López, découvert à la dernière Mostra de Venise, Leones est une baguenauderie inquiétante en compagnie d'un troupeau crâneur de jeunes et jolis adolescents errants nonchalamment dans la forêt. Cousu d'interminables plans-séquences sur le dos de ses protagonistes teens (coucou Gus Van Sant) qui jouent au volley-ball avec une balle imaginaire (salut Antonioni), et tournoyant autour du méta-mystère que recèle forcément l'onirique décor sylvestre (eh, Weerasethakul, bien ?), la cinéaste peine à dévier d'une démonstration de maîtrise (indéniable) assez creuse, qui la mène tout droit sur l'autoroute d'un académisme d'auteur radical-festivalier.
A part ça, Lone R