Les disparitions prématurées dans le monde de la musique ne sont pas rares. Celles de Kurt Cobain, Jimi Hendrix ou encore 2Pac ont marqué le style de musique dans lequel ils œuvraient. L'impact du décès d'Otis Redding, le 10 décembre 1967, fut du même ordre pour son label, Stax, ainsi que pour la soul, musique qu'il incarnait. Artistiquement, l'impression de perte est renforcée par le morceau qu'il venait d'enregistrer, trois jours plus tôt, avec notamment Donald «Duck» Dunn à la basse : (Sittin' on) The Dock of the Bay. Ecrit après le voyage effectué par le chanteur à San Francisco, le morceau comporte des observations faites depuis le bateau amarré dans la célèbre baie, et sur lequel il logeait. Ces contemplations, émouvantes, en feront son plus grand succès (à titre posthume, puisque sorti le 8 janvier 1968) en terme de ventes - et le 7e titre le plus diffusé dans l'histoire de la musique.
Idoles. Otis Redding aura été repris de nombreuses fois, notamment avec ce qui deviendra un des plus grands tubes d'Aretha Franklin, Respect, mais également samplé dans des centaines de productions de rap (Wu-Tang Clan, Spice 1, EPMD, De La Soul…).
Les débuts de Redding se feront aussi avec des reprises, notamment de ses idoles Little Richard et Sam Cooke. Tous ses albums comporteront par la suite des versions qu'il aura repensées. A l'image de ce qui se faisait à cette époque, Satisfaction des Rolling Stones,