A-t-elle sa voix, ses tics, ses cheveux, son odeur ? La ressemblance est-elle criante de vérité ? Tout simplement sidérante ? Fait-elle oublier l'originale ? Et madame Pompidou, pourquoi n'a-t-elle pas droit à son récit imagé ? Ou Philippe Sollers ? Faut-il être vivant pour avoir le droit de vivre sans son double ? Même pas, comme en témoigne la Conquête, avec Denis Podalydès en Sarkozy et pléthore de ministres «plus vrais que nature», qui pourront resservir pour la Conquête 2, un film d'anticipation.
Quand le protagoniste est enterré, c’est bien sûr moins problématique, même si les personnages secondaires ne se sont pas forcément tous éteints simultanément.
En 2007 sort la Môme, d'Olivier Dahan, avec Marion Cotillard, qui ira à la conquête de l'Amérique et récoltera un oscar. Le succès est d'autant plus planétaire que cette première punk exporte Paris, ses pavés, ses ritournelles. Pour autant, la Môme a la particularité d'être structuré sur les sensations de l'héroïne. L'absence de linéarité sauve le film de l'imagerie. Qui dit succès dit prétendants en vrac. Depuis 2007, même si le genre existe depuis l'invention du cinéma, des centaines de biopics, non pas sur le camembert, mais sur d'autres vies exemplaires, ne cessent d'éclore. Passé l'effet de reconnaissance, la découverte du détail où s'engouffre le décalque, le jeu des sept erreurs, on s'ennuie proportionnellement à sa connaissance des Gala et autres sources dont est tirée l