Ecriture. «Je lis et j'écris tout le temps. Ce n'est pas vraiment un journal, mais ça y ressemble. Je mêle des notes de travail et des éléments de ma vie privée. Sur des cahiers. Je garde tout. Je n'ai jamais rien détruit. C'est peut-être cela la prétention suprême. Ou y a-t-il un âge où ne rien détruire constitue un pari sur l'avenir ?»
Peur. «Je ne suis pas très peureux. Je doute de ce que je sais faire, j'ai toujours craint de ne pas être à la hauteur, mais même si cela semble bizarre, ce n'est pas de la peur. Ce n'est pas une pose non plus : je n'arriverai jamais à faire le spectacle que je rêvais de faire. Je m'en approche parfois, mais par hasard. C'est le même cheminement au cinéma qu'au théâtre.»
Cimetière. «De toute façon, il est presque impossible de reconstituer un cimetière sur une scène de théâtre. Mais si on me proposait de faire un spectacle au Père Lachaise, je dirais oui tout de suite. Au cinéma aussi, les cimetières sont difficiles à filmer.»
Allégorie. «C'est un mot que j'aime bien. Je l'emploie souvent. Même s'il faudrait sans doute que j'aille relire sa définition dans un dictionnaire. Une allégorie, c'est mieux qu'une histoire, c'est un récit mis en forme.»
L'enfance de l'art. «Je paie un tribut à ce que je dois au Louvre, à mes parents qui m'y ont emmené. Le Louvre de m