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Libération

Dessine-moi un Tigran

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Jazz . Le «Petit Prince» du piano sort aujourd’hui son sixième album, très inspiré par ses racines arméniennes.
publié le 25 août 2013 à 19h06

Aussi furtive que soit l'image, sa présence subliminale à la fin du clip réalisé pour illustrer l'un des morceaux atomiques du nouvel album de Tigran, le single Road Song, est on ne peut plus significative. On y entrevoit, dans le déluge de peinture que le pianiste balance sur son instrument, les couleurs du drapeau arménien. Le rouge, le bleu et l'orange de son pays natal dont il sonde encore plus en profondeur les racines pour ouvrir sa musique et livrer, en toute munificence, un Shadow Theater qui décuple en quintet les mondes intérieurs du compositeur.

Après A Fable, coup de maître en solo nourri des contes des fabulistes du Moyen Age qu'il lisait petit, Tigran Hamasyan, dont le seul prénom figure désormais sur les pochettes de disques depuis sa signature chez Verve, poursuit son cheminement qui, d'enfant du rock par son père, éveillé dès 2 ans au classique avant de plonger pré-ado dans le jazz grâce à son oncle et son prof Vahagn Hayrapetyan, son «gourou», passe par des attaches viscérales à la culture arménienne. Pour mieux en pénétrer les arcanes, Tigran nous a ouvert les portes de son Arménie. La plus précieuse pour lui : celle de son entourage, source de ses inspirations.

Figurines. Dans ce petit pays enclavé de l'Asie occidentale situé en Transcaucasie, le périple conduit d'Erevan, tranquille et accueillante capitale cern