«Tous les jours on retourne la scène/ Juste fauve au milieu de l'arène/ On ne renonce pas, on essaie/ De regarder droit dans le soleil.» L'histoire retiendra - ou pas - que c'est le lundi 30 septembre 2013 que Bertrand Cantat a effectué son retour musical au premier plan, après de longues années occupées à squatter les rubriques faits divers et people. Ex-chanteur de Noir Désir, le plus grand groupe français des années 90, l'homme a sombré, comme chacun sait, condamné à huit ans de prison pour le meurtre de sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, assassinée à Vilnius, en Lituanie, durant l'été 2003.
Réputation. Il a été libéré - sans traitement de faveur particulier - en 2007. Mais le 10 janvier 2010, c'est l'autre femme de sa vie, la première - et mère de ses deux enfants -, Kristina Rady, qui se suicidait. La récente transcription d'un message audio laissé à ses parents, faisant état de souffrances physiques et morales infligées par le chanteur, a étayé au passage la réputation d'un homme violent et impulsif.
C'est donc dans ce contexte fort instable que Bertrand Cantat revient, en continuant de faire couler beaucoup d'encre. Assez curieusement, puisque le grand public semble oublier que, depuis sa remise en liberté, il a déjà effectué plusieurs come-back précautionneux : en studio, deux chansons ont été enregistrées avec Noir Désir, avant que la formation n'implose, torpillée à l'évidence par la mort de Kristina Rady, alors q