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Critique

Ethan Johns temps sur tons

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Rock. Après avoir produit et accompagné des dizaines d’artistes, l’Anglais se livre enfin en solo. Sur scène et sur CD.
publié le 30 septembre 2013 à 18h06
(mis à jour le 3 octobre 2013 à 10h25)

Ethan Johns vient de passer de l'autre côté de la console pour enregistrer un disque qui synthétise, à lui seul, à peu près tous les mouvements musicaux auxquels il a participé en tant que producteur, ingénieur du son ou accompagnateur. Après des années de production outre-Atlantique avec quelque quarante albums, allant de Tom Jones à Ryan Adams, Kings of Leon, Laura Marling, Joe Cocker et même Crosby Stills and Nash, passés par ses mains dans les années 90, Ethan Johns livre enfin un album solo (son deuxième après Independent Years en 1992), très folk britannique revisité, aux accents de Pentangle, Fairport Convention, Jethro Tull ou Bert Jansch.

Secret. De retour des Etats-Unis, Ethan Johns, 43 ans, a choisi de s'isoler avec sa famille dans le Surrey (sud de l'Angleterre). C'est là qu'il a fondé son label Three Crows Records, pratiquement le nom d'un pub de la campagne anglaise. L'album If Not Now then When ?, c'est toute une essence musicale bien digérée qu'il restitue comme on chuchote un secret à l'oreille.

Homme de l'ombre dans les studios pendant toute une vie, il se présente aujourd'hui sur la pochette de son album avec des allures de Johnny Cash, en photo noir et blanc tout aussi austère que franche, comme pour dire que le produit qu'il propose est bien «roots». Mais depuis ses premières chansons, composées alors qu'il n'avait que 11 ans, il aura mis du temps à se décider à se présenter seul sur scène. «Il fa