Dans le film After Earth de M. Night Shyamalan (sorti en juin), les humains ont dû quitter notre planète suite à un désastre environnemental, et trouver refuge sur une autre planète, Nova Prime. Mille ans plus tard, lors d'une mission, le vaisseau spatial du général Cypher Raige (Will Smith) se crashe sur la Terre, où il se retrouve seul avec son fils Kitai (Jaden Smith). Oblivion de Joseph Kosinski (sorti en avril) se situe dans un futur plus proche, en 2077, sur une Terre abandonnée et irradiée (suite à un tsunami suivi d'une guerre nucléaire) et surveillée par des drones que le technicien Jack Harper (Tom Cruise) entretient consciencieusement jusqu'au crash - encore - d'un vaisseau où dans un caisson il découvre une femme (Olga Kurylenko) qu'il a l'impression de reconnaître.
Je vois ces deux films (et d'autres) durant le vol de douze heures qui me mène à Tokyo, explorant un peu le genre cinématographique «Terre inhabitable», qui n'est pas seulement une variation sur le thème usé de la fin du monde, mais la représentation d'un Unheimlich radical - d'un monde inhospitalier, proprement invivable.
Dans A la merveille (avec aussi Olga Kurylenko et sorti en mars), Terrence Malick contribue à sa façon au genre, évoquant l'impossibilité de la vie ordinaire en zone de contamination industrielle, dans une petite ville de l'Oklahoma.
Ce genre existe parce que ce monde existe - comme le savent les habitants de la région et de la ville de Fukushima. Je