«Dorénavant, tu es ici chez toi. Car sache que pour nous, Gaulois, le droit d'asile n'est pas un vain mot», lance le chef Abraracourcix à un Picte congelé sorti des eaux. «Peuh, toi et tes beaux discours», réplique Bonemine, qui n'y croit pas une seconde. On jurerait entendre une discussion entre François Hollande et Valérie Trierweiler pendant l'affaire Léonarda mais, non, on est bien dans les premières pages du dernier Astérix.
Avec sa mise en place de plusieurs millions d'exemplaires, en France et à travers le monde, et un secret bien gardé jusqu'au bout (pour la plupart des rédactions, il a fallu attendre ce jeudi, jour de la sortie, pour le recevoir), Astérix chez les Pictes était très attendu.
A moins d'être de corvée de patates dans le camp de Babaorum, vous savez que, pour ce 35e tome, Uderzo a passé la main à Jean-Yves Ferri pour le scénario et Didier Conrad pour le dessin. Depuis des années, malheureusement, on parlait davantage de cette série pour ses succès commerciaux que pour la qualité, médiocre, des derniers albums (le Ciel lui tombe sur la tête, quelle bouse par Toutatis!) mais on pouvait espérer un changement de cap avec cette nouvelle équipe à la tête des aventures d'Astérix et Obélix.
Simplicité
Avant lecture, on avait en effet un a priori plutôt positif sur Jean-Yves Ferri, qui, dans Le Retour à la T