L’establishement britannique est l’une des choses les plus déroutantes qui soit. S’il s’accompagne d’images pittoresques et datées d’aristocrates en queue-de-pie, de public schools, et de courses de chevaux, il reste avant tout une caste bien réelle, obsédée par son renouvellement et la perpétuation de son mode de vie dominant. Et c’est sous l’angle de ses loisirs (polo, chasse à courre, à la grouse…) que sa spécificité se met en place. Le 21 septembre dernier à Londres, s’est tenu un événement qui concentre toute la singularité des hautes sphères anglaises. Dans les salons du Grovesnor House Hotel, une ancienne patinoire (où Elizabeth II, enfant, s’entraîna) près de Hyde Park, ils étaient un millier à se réunir pour le Boodles Boxing Ball, un match de boxe caritatif au profit de la Starlight Children’s Foundation, qui fit la une de la presse du lendemain.
Après un verre, suivi d’un dîner et d’un défilé de mannequins habillés par la marque Beulah London et recouverts de bijoux du joaillier Boodles, organisateur de l’événement, se déroula donc un match de boxe, clou de la soirée. Dans le public, se retrouvait le gratin de la société britannique, avec quelques-uns des petits-enfants de la reine, le prince Harry, Zara Philips ainsi que Pippa Middleton, la belle-sœur de William. Les conditions de sécurité pour accueillir ces personnalités hyper-protégées étaient telles que les journalistes ne se voyaient pas conviés à l’événement, et qu’au cours d’une partie de la soirée, les app