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CitéPhilo fait tomber les masques

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Pensées. La manifestation lilloise qui a débuté hier convoque le Japon et décortique la notion de vérité.
publié le 7 novembre 2013 à 20h16

C'est une tradition bien établie désormais, et de longue date (1996) : des dizaines d'intellectuels, philosophes, psychanalystes, sociologues, historiens, linguistes, artistes, écrivains envahissent, en novembre, la belle ville de Lille (et d'Arras, Villeneuve-d'Ascq, Tourcoing, Roubaix, Hénin-Beaumont…) afin de participer à une kyrielle de conférences, débats, tables rondes et projections. Du 6 au 26 de ce mois, se tiennent en effet les 17e semaines européennes de la philosophie, autrement dit : CitéPhilo, que coordonne Gilbert Glasman.

Cette année, la manifestation lilloise croise deux thèmes. L'un est consacré au Japon, pays invité : «Il s'agira, au sens fort, de penser avec le Japon. Non pas jeter sur lui un regard de badaud ou de spectateur, mais, guidé par les meilleurs spécialistes, le suivre à travers ses ressources créatrices les plus vives (celles de sa langue, de ses artistes, de ses penseurs).» L'autre, suivant aussi bien les approches de la sémiologie que de la science, de l'histoire, de la psychologie ou de la philologie, tourne autour d'une question qui a mobilisé depuis toujours, et mobilisera encore, la philosophie, à savoir la question de la vérité, mais aussi celle de ses leurres, de ses masques et de ses impostures, dont il ne faut pas négliger l'étrange puissance : «Pseudo. Ressemblances et faux-semblants.»

Comme l'annonce le programme : «On sait depuis Platon que le propre des images est d'obéir à une double contrainte : si elles d