Menu
Libération
Récit

Napoléon fait toujours fantasmer les collectionneurs

Article réservé aux abonnés
Abusivement baptisés «testament», deux codicilles ont été vendus 375 000 euros à Drouot. Un prix dingue selon les experts.
Le tombeau de Napoléon, aux Invalides. (Photo Alliot A§B)
publié le 7 novembre 2013 à 13h53
(mis à jour le 7 novembre 2013 à 22h01)

Les Cent Jours (1) n'en finiront donc jamais ! «Le testament de Napoléon revient de Saint-Hélène», annonçait Le Figaro, relevant la mise aux enchères de deux codicilles du testament de Napoléon, recueillis dix-neuf jours avant sa mort. Provenant d'un collectionneur français, qui les avait obtenus des descendants du comte de Montholon, ils ont été revendus lundi à Drouot par la société Artemisia pour 357 000 euros, à un compatriote. Près de quatre fois la valeur supposée.

Un prix dingue, estime un expert libraire qui juge que l'acheteur «aura du mal à s'en débarrasser s'il le souhaite un jour !». Comme l'a révélé Bernard Géniès du Nouvel Observateur, elles avaient été proposées à moins de 1 500 euros en 2004 par la société Piasa, expertisées par Thierry Bodin...

Cette folie pourrait s'expliquer par l'irrationnel des enchères entre deux rivaux qui n'ont pas voulu céder. La presse assure que la société Aristophil, qui a fait exploser la cote des manuscrits ces dernières années afin d'alimenter des portefeuilles proposés aux particuliers, a poussé les enchères au plus haut. On ne prête qu'aux riches ? «C'est une mauvaise plaisanterie, nous avons mieux à faire; nous possédons déjà deux copies de codicilles bien plus importants», nous a affirmé son patron Gérard Lhéritier, qui se montre lui aussi interloqué par le montant de l'adjudicatio