La corbeille profuse des jeux pour enfants ne cesse de grossir à l'approche de Noël. Au cœur de ce segment ouvertement mercantile mais aussi étonnamment créatif, les plus grosses licences monopolisent l'attention. C'est toute la difficulté d'un titre comme Puppeteer : comment émerger au milieu des Pokémon et des Invizimals ? Comment se faire une place entre les Skylanders et Disney Infinity ? Seul salut possible : la distinction, l'originalité, la contre-programmation.
C'est exactement ce que propose Puppeteer («le marionnettiste»), charmante fantasmagorie colorée et musicale, qui nous confie le sort d'un attachant bonhomme du nom de Kutaro. Entre marionnette et vrai enfant, la créature n'a pas de tête mais s'en cherche une, et nous allons passer une bonne partie de notre temps à tenter de retrouver cette boule perdue.
En sept actes et sur une vingtaine de niveaux, le jeu vaporise une chatoyance gothique et bariolée. Son ambiance élégante rappelle l'univers de Tim Burton, et pas seulement pour la généalogie Edward aux mains d'argent du petit personnage, armé de ciseaux magiques avec lesquels il taille les décors quand leur texture le permet. Cadeau supplémentaire : la musique remarquable du compositeur Patrick Doyle, bien connu des cinéphiles, qui signe ici sa première partition pour jeu.
Japan Studio (Ape Escape, LocoRoco…), développeur de Puppeteer, effectue avec ce titre un retour remarquable, c