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Installation

Némo, écrans de fumée

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La 16e édition du festival, qui se déploie à Paris et en Ile-de-France jusqu’à mi-décembre, propose une série d’œuvres immersives, excitant les sens.
publié le 14 novembre 2013 à 18h06

Le festival d'arts numériques Némo fait place aux fauteurs de troubles, même si les désordres qu'ils provoquent sont plutôt d'ordre sensoriel que politique. Ex-festival de cinéma, Némo poursuit tranquillement sa mue pour rester au plus près des pratiques numériques contemporaines. Délaissant le court métrage en 2011 pour les performances live audiovisuelles, cette 16e édition, gratuite, qui se déploie durant un mois en une dizaine de lieux franciliens - avec notamment une mise en scène visuelle de tout un quartier de Saint-Denis (lire ci contre) - accorde une place grandissante aux installations. «Nous coproduisons des projets [via l'Aide à la création multimédia expérimentale d'Arcadi, l'agence organisatrice, ndlr], et ces deux dernières années nous avons reçu beaucoup de projets d'installations», dit Julien Taib, conseiller artistique.

Avec Trouble Makers, sous-titré Sensation versus digital (qui semble l'inépuisable et consensuel thème des arts numériques en France), il propose sa plus grande exposition à ce jour, en codirection artistique avec le CentQuatre, réunissant un certain nombre d'œuvres spectaculaires présentées pour la première fois en région parisienne. Des expériences qui ne s'adressent pas seulement aux yeux et aux oreilles mais au corps tout entier, baigné dans des brumes épaisses, des lumières éblouissantes et des vibrations sonores intenses.

Némo frappe fort en accueillant notamment Zee de Kurt Hentsch