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Libération
Critique

Tohu-bohu aux Inaccoutumés

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Danse. A Paris, la Ménagerie de verre propose un festival débridé.
publié le 14 novembre 2013 à 18h06

Trois générations de danseurs et metteurs en scène, inconnus alors mais qui allaient œuvrer à l’ouverture de leurs disciplines, ont tenu la Ménagerie de verre, un des rares lieux d’expérimentation à Paris intra-muros, en activité permanente.

Sous l’œil pas toujours bienveillant mais pertinent de Marie-Thérèse Allier, qui a le parler franc, ils ont occupé des espaces vraiment pas compatibles avec leur art, dont une salle au plafond pour interprètes de petit gabarit. Qu’importe. L’objectif n’a jamais été, pendant trente ans, de créer un espace design ou mode.

Ici, on gamberge dans tous les sens, avec du bon, des essais, des plantages. Il faut bien risquer la découverte et l’on vit toutes sortes d’adresses au public, sur différents tons, parfois agressifs mais toujours avec un humour décapant, des Chiens de Navarre à Alain Buffard, de Rachid Ouramdane à La Ribot. Un tel tohu-bohu ne pouvait que progressivement prendre la forme d’un festival débridé pour public curieux. Les Inaccoutumés sont nés en 1995 pour surprendre. La nouvelle édition ne déroge pas à ce qui pourrait être la seule règle de cet espace sans limite artistique où se croisent des musiciens, des danseurs, des comédiens, des auteurs.

Avec son solo clin d'œil au compositeur John Cage, Pauline Simon nous révèle la Sérendipité - le fait de réaliser une découverte inattendue grâce au hasard et à l'intelligence au cours d'une recherche dirigée initialement vers un objet différent de cette découverte. Le compositeu