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Libération
Reportage

Mode d’emploi : de la suie dans les idées

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Danse. Une œuvre sur la mémoire ouvrière a été présentée en ouverture du festival rhône-alpin.
publié le 19 novembre 2013 à 18h06

La Villa Gillet et les Subsistances, deux institutions lyonnaises et régionales à la pointe des trafics de pensées les plus insolites, insolentes et pertinentes, sont actuellement le chantier d’une rencontre. Plus que d’un festival classique où débattre ou faire la causette, où découvrir de jeunes artistes toutes disciplines confondues qui posent des actes, elles font des essais, raturent, réécrivent.

Tout a commencé le week-end dernier avec le «live», le vivre avant le «mode d’emploi», le faire avant de prendre le temps des questions, d’accepter la confrontation et d’imaginer des solutions. Jusqu’à dimanche, on se prend donc la tête en remuant les jambes, en opinant du bonnet ou en esquivant les coups bas. Car tous sont permis. C’est l’intérêt de cette manifestation, qui gagne la région et les villes, y compris rurales, proches de Lyon.

Azimuté. Le duo proposé en ouverture par Alexandre Roccoli, un jeune créateur azimuté, que l'on peut croiser aussi bien à Lyon qu'à Berlin ou New York dans un concert ou une galerie, est l'exemple même de celui qui ne considère pas les impératifs de production comme prioritaires, qui s'informe et qui s'est toujours intéressé aux danses de possession, de transes, à la culture club. Dans son spectacle Empty Picture ou l'impossible mémoire de la classe ouvrière, où il a remplacé au pied levé Mehdi Berkouki, lui aussi bourlingueur des formes les plus informelles, entre culture club et sex culture, la