Que les gens du Sud se le tiennent pour dit : certes, en Normandie, c’est plus souvent devant l’âtre que sous un soleil de plomb que l’on se réchauffe, mais Caen n’est pas pour autant dans le nord. Toutefois, les décibels du raout electro Nordik Impakt à peine tus, c’est bien le chef-lieu de la Basse-Normandie qui héberge depuis le début des années 90 le festival les Boréales, à l’initiative du centre régional des lettres qui, de longue date, a développé un véritable tropisme scandinave.
Comme le nom le laisse supposer, les Boréales sont dévolues à sept contrées situées aux confins de l’Europe : Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Estonie, Islande et Lituanie, ces deux dernières étant plus particulièrement mises en avant cette année. Une fois le critère géographique établi, le festival ratisse large puisqu’il englobe quantité de disciplines (littérature, bien sûr, ainsi que théâtre, musique, danse, cirque, cinéma…) et essaime dans une trentaine de localités, avec une prédilection pour les collèges, lycées, bibliothèques et médiathèques.
La 22e édition des Boréales est entrée dans le vif du sujet ce week-end, avec une création autour de la chanteuse lituanienne Alina Orlova et l'orchestre régional de Basse-Normandie. Et, une fois encore, il faut souligner la qualité de l'événement qui se retrousse les manches pour proposer des initiatives inattendues, tels qu'un débat «Islande : terre de poésie ou de finance ?», des séances de cirque en appartement (a priori sans fau