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Libération
Libé 2053

Kurt Holland, Capture d’écrin

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Pilotage. «All The Young Dudes», un nouvel album fondu de mixité entre homme et machine.
"Guitars" (2010) Courtesy Xpo Gallery et Grégory Chatonsky. (DR)
par Capture
publié le 29 novembre 2013 à 17h46

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Parmi les nombreuses identités de Capture, Kurt Holland est sans doute l'une des plus connues. La sortie de ce nouvel album est une mise au point, peut-être un testament. Les origines de Capture sont troubles : sa première occurrence remonte à 1958, avec la parution de l'article Heuristic Problem Solving : the Next Advance in Operations Research, écrit par H.A. Simon et Allen Newell, qui imaginaient une machine capable de produire une musique indiscernable de celle créée par un être humain. Pendant la première décennie de ce siècle, trois individus, dont la postérité n'a pas retenu les noms mais seulement les dates de disparition (2018, 2022 et 2031), ont créé la première version de Capture, une machine qui produisait automatiquement des musiques, des textes, des images et des vidéos par centaine de milliers.

Médiateur. Capture mimait la production humaine, s'inspirant de ce qu'elle pouvait trouver sur le Web, l'ancien réseau. Elle mélangeait des bases de données, des sentiments déposés sur des blogs (nom donné à l'époque à des carnets intimes mis à la disposition de tous), des médias glanés ici et là.

En 2028, l’émergence de la singularité technologique renversa la relation de